Soft power

Dialogue
Soft power

Langue : Traduction simultanée (français – vietnamien)

Intervenants : 
– M. Frédéric Martel, écrivain et professeur d’université 
– Mme Nguyen Thi Thu Phuong, directrice du VICAST
– MC : M.Bùi Nguyên Bảo, Centre de formation MC et KnB Enhance

Écrivain, universitaire et journaliste, Frédéric Martel est titulaire d’un doctorat en sciences sociales (EHESS, Paris). Il est également titulaire de quatre Masters en Sciences Sociales, Science politique, Droit public et Philosophie (universités Paris II et Paris I, DEA/Master 2 Recherches). Il a été attaché culturel à l’Ambassade de France aux États-Unis et chargé du bureau du livre de l’Ambassade de France en Roumanie.

Le Soft Power

Si le « Hard Power » consiste à contraindre d’autres acteurs et puissances par la force et la coercition (l’armée, l’économie traditionnelle et ses sanctions, la diplomatie assortie de la force etc.), le Soft Power correspond à une influence « douce » et qui passe principalement par la culture, les idées, les médias ou encore le numérique. Les start-ups, les artistes et les intellectuels sont au cœur du « Soft power ». Ce dialogue vise à montrer l’intérêt de ce concept, qui fut inventé aux États-Unis par l’universitaire et ancien ministre Joseph Nye, mais aussi ces limites. Il est trop américain dans son esprit pour vraiment opérer en France, en Chine ou au Vietnam ; il est trop flou pour être vraiment pertinent académiquement. Et pourtant, il fonctionne ! Tous les pays veulent désormais leur « soft power » oubliant qu’il nécessite un ancrage dans leur propre culture et qu’il ne peut être seulement répliquer du modèle américain. Il est donc important de mesurer les limites du concept mais aussi ses possibilités pour un pays comme le Vietnam qui peut s’en inspirer pour accroître son influence à l’étranger et obtenir en retour une meilleure visibilité dans les débats globaux, plus de touristes et finalement de nouveaux financements pour la culture et les idées.