Enjeu de la traduction littéraire, possibilités et limites
Table ronde
Enjeu de la traduction littéraire, possibilités et limites
Langue de la table ronde : vietnamien
Intervenants:
M. Phung Ngoc Kien, docteur ès lettres, chercheur de l’Institut de la Littérature
Mme Le Thi Phong Tuyet, professeur et docteur ès lettres
M. Tran Ngoc Hieu, spécialiste dans la théorie littéraire, professeur de l’Ecole Normale Supérieure de Hanoi
La maxime traductor traditor – traducteur : traitre – n’est jamais un cliché. Elle implique en fait tout à la fois les possibilités et les limites de la traduction littéraire, que les dispositifs modernes comme Google translate ont encore du mal à prendre en compte. Il s’agit toujours d’un enjeu difficile de toute interprétation. Les traductions résistent toujours aux efforts de cette interprétation, qui sont d’autant plus difficiles à cause du caractère inhérent de l’œuvre littéraire et de ses lectures plurielles. À tel point qu’on continue à jamais les interprétations.
Sur le fond dialogique d’une perspective plus large, le processus de traduction littéraire suggère l’enrichissement à la fois de la littérature d’arrivée et de l’héritage de l’original à travers l’intrusion d’une voix interprétative de la lecture partielle. S’inscrivant ainsi dans la pluralité de lecture, la traduction littéraire se compose des transgressions sédimentaires, qui cherchent à établir les dialogues entre les lectures partielles, entre les normes de représentations, entre les littératures, entre les cultures. L’ouvrage de Phùng Ngọc Kiên, Multivers littéraires, possibilités et limites de la réinterprétation littéraire (ed. Tri Thức, 2017) en analysant les traductions en vietnamien de Madame Bovary vous propose de dialoguer autour de ce sujet.