L’Empire des signes

Table ronde autour du livre L’Empire des signes de Roland Barthes
A l’occasion de la parution du livre en vietnamien

Langue de la table ronde : vietnamienne
Intervenants :
Do Lai Thuy,  critique
Pham Minh Quân, Sous-directeur de l’Institut de l’Anthropologie culturelle
Nguyen Quyen, docteur ès lettres, rédactrice en chef du magazine Zzz Review

Selon Roland Barthes, « Le Japon est un espace de signes très sensuel et très esthétique, une leçon d’élégance dans la sensualité, c’est ce qui m’a touché au Japon… » Et dans L’Empire des signes, le Japon est pour lui le pays de l’écriture où le travail du signe se rapproche le plus de ses convictions tout en s’écartant de la sémiocratie occidentale. Il évoque les signes à travers la ville, le théâtre, la politesse, les jardins, la violence, les gestes, la nourriture, les poèmes, etc.

Pourquoi le Japon ? parce que c’est le pays de l’écriture : de tous les pays que l’auteur a pu connaître, le Japon est celui où il a rencontré le travail du signe le plus proche de ses convictions et de ses fantasmes, ou, si l’on préfère, le plus éloigné des dégoûts, des irritations et des refus que suscite en lui la sémiocratie occidentale. Le signe japonais est fort : admirablement réglé, agencé, affiché, jamais naturalisé ou rationalisé. Le signe japonais est vide : son signifié fuit, point de dieu, de vérité, de morale au fond de ces signifiants qui règnent sans contrepartie. Et surtout, la qualité supérieure de ce signe, la noblesse de son affirmation et la grâce érotique dont il se dessine sont apposées partout, sur les objets et sur les conduites les plus futiles, celles que nous renvoyons ordinairement dans l’insignifiance ou la vulgarité. 

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